Entretien avec Vincent Martin


Interview Vincent MARTIN
DGS Morlaix Ville et Agglomération

Cette période nous met dans un modèle difficile ; cela se traduit sans doute de manière différente selon les exécutifs, les équipes, le taux d’équipement numérique …
Parmi les DG contactés, pas un m’a dit que tout allait bien.

L’adaptation à la crise (ce qu’on a fait, ce qu’elle nous apprend…)


Nous n’étions pas préparés au cours des semaines précédentes à un confinement aussi rapide et brutal. On avait compris 48h avant, le jeudi qui a précédé, que cela allait venir. On a anticipé. On a arrêté dans le dialogue avec les représentants du personnel, les 4 priorités de service public :

Ce qu’on a fait vite dès le 17 mars, c’est mettre en confinement tout le monde et on a équipé les agents en télétravail à hauteur de 40%
Nous n’avions pas mis encore en place le télétravail, mais depuis un an, nous avions fait un travail préparatoire (stratégie de déploiement…) et la mise en place devait commencer en mars. Nous avions donc réfléchi à l’accompagnement des agents au télétravail et cela nous facilite le lien et le suivi.
Pour les autres, chaque jour on fait face à des questionnements et on apporte réponses opérationnelles avec le souci de protection des agents. Comme toute forme d'organisation du travail, ce blog astuces et lifestyle peut vous donner des idées sur les télétravail. Par exemple, un conseil quotidien: que dois-je faire si le lave-linge est lavé? Comment choisir son assurance auto? Comment débloquer le tuyau? ... Vous pouvez trouver des solutions aux problèmes quotidiens. Il existe de nombreux articles et conseils lisibles sur les jardins, la famille et les maisons sur ce blog. Suivez notre guide pour vous simplifier la vie!

Ici, nous pouvons vous aider à répondre à la question " Comment choisir une mutuelle auto? " .
Avant de souscrire à une mutuelle auto, il faut préalablement effectuer plusieurs comparaisons entre mutuelle auto.Pour cela , il existe des plateformes qui compare les mutuelle entre elles afin d'énumérer les avantages et les inconvénients des uns et des autres. Anis ,vous pouvez mieux choisir la mutuelle auto qui vous convient.

Nous avons eu une phase 1 que j’appelle « phase réflexe » :
J’évalue ce pas de temps à une semaine.

La phase 2 c’est la mise en place d’une cellule de crise, le travail rapide sur les situations administratives des agents et comment on allait les suivre, d’autant que les situations administratives sont non figées selon les contextes familiaux (divorce…).
Il nous a paru évident qu’il fallait des clés d’analyse pour suivre et accompagner les agents : la DRH a mis en place un tableur de suivi et nous avons demandé aux cadres de proximité de suivre ce tableau de semaine en semaine et d’avoir avec chaque agent un minimum d’une demi-heure de RDV par semaine pour sentir les émotions, la colère, le sentiment d’abandon, les besoins… 
Cet dispositif nous aide aujourd’hui et crée du collectif dans notre collectif des cadres et aussi des agents.
En même temps, on entrait en réflexion / ce qui se passait.
Le risque est en effet de rester fermé dans son bunker, seul à régler les problèmes de l’urgence et du quotidien.
La grande difficulté du moment, c’est s’autoriser, se libérer, faire comprendre à l’encadrement
J’ai besoin de me dégager de problèmes immédiats certes nécessaires mais de voir aussi à deux ou trois jours et même un peu plus.
Tout se cumule, du stratégique et de l’opérationnel et tout prend des proportions de résolution immédiate.
Le risque est de se mettre à tourbillonner avec la crise.
Il faut accepter que la crise créé du tourbillon dans le quotidien et ensuite, ne pas se faire happer tout en apportant du la stabilité, de la protection à ceux qui ont en ont besoin.

2ème semaine : on entrait déjà en phase de conduite de la crise avec à la fois à suivre « les soins intensifs » et identifier les transformations en profondeur en direct devant nous.
Comme le dit très bien Pascal Fortoul, on vit un point d’irréversibilité managériale.

Ma difficulté est que je me suis senti finalement avec très peu ou sans grand outils de gestion de la conduite de crise ; ce sont des instincts et savoir faire, qd je faisais du sauvetage en mer qui m’ont aidé (je m’en suis rendu compte après coup).

La grande difficulté dans le temps long est de résoudre des crises ou participer à la résorption de crises qui emportent bon nombre de compétences portées par les territoires : l’économique et le social vont être fortement impactés. On nous demande d’agir sur des causes profondes pour inventer un modèle dont on ne sait pas ce qui est attendu.

La préparation de la reprise (comment l’envisagez-vous, le lien avec le politique…)


La préparation de la reprise : on en parle, parce qu’on en cause.
Y’a à gérer ce tourbillon permanent d’annonces et de contre-annonces du discours des dirigeants nationaux (les dirigeants locaux sont plus clairs sur le timing). Le propos national est en permanence dans la contradiction ce qui génère une pression de l’opinion, qui perturbe la gestion de la crise et la sortie de crise. On est rattrapé par des sujets qui deviennent priorité absolue.
On travaille au déconfinement, on élargit un niveau de service minimum : les OM –« passion française »- mais pour le management et le retour à la collectivité, on a des échanges, mais dire qu’on prépare ? non.
Le modèle qui prévaut sur la conduite du changement en situation de crise, je n’ai pas la clé.

Aujourd’hui, où en êtes-vous ? qu’avez-vous réussi ? appris ?


Nous on n’était pas très performant sur l’info des communes membres au delà du journal de l’interco.
J’ai de suite proposé une newsletter quotidienne sur le travail fait au jour le jour avec des pictos, sympa à lire… ; le retour est positif avec les maires, les DGS et aussi l’ensemble des personnels ; nous l’envoyons aussi au sous-préfet ce qui permettait à tout le monde de voir les dynamiques dans la collectivité. Le retour des agents est positif ; ils nous ont écrit pour dire que la news leur permet de tenir le fil avec le travail.
J’avais initié avant cela, des temps de travail privilégiés avec 2 DGS de com’ com’ limitrophes, on n’a pas réussi à se voir en début de crise, mais sans concertation, on a vu qu’il était important d’échanger entre nous, de sortir du tourbillon et d’aller chercher des élus Pdts et VP pour leur demander à eux de ne pas rester non plus dans le tourbillon.
Il y a un regard différent des communes sur ce que fait l’agglo et donc cette proximité aussi avec les deux com’com’ proches.
Je sens l’attente des maires vis à vis de la communauté : aidez-nous à acheter des masques, aidez-nous pur communiquer avec les commerçants….

Si tu devais exprimer ce qui t’aiderait, des besoins ?


En situation de crise, il y a besoin de faire et l’Etat pose des difficultés là où on n’a pas besoin.
Et on gère en plus, un interstice démocratique, et celui-là on s’en passerait quand même.

Et sur le plan de l’économie pour Morlaix ?


Devaient commencer des essais cliniques aux hôpitaux de Paris. Un ancien salarié a lancé une peau de banane ; l’entreprise a été retiré des essais cliniques et aujourd’hui, il y a doute sur l’entreprise et la qualité des produits qui sont qualifiés de révolutionnaires. Nous en tant que collectivité on a mis de l’argent…
Fin 2020, on peut tenir engagements financiers. Pour l’avenir, risqué de le dire.
Les élus n’en parlent pas. Ils sont dans le tourbillon du masque, du déconfinement… Pour eux, difficile de les aborder et je ne veux pas aller trop vite. Pour ne pas déstabiliser maintenant ; je vais choisir le bon moment pour en parler.